
Photo d'archive de Yad Vashem n° 76499

Photo d'archive de Yad Vashem n° 4542/8
Photo d'archive de Yad Vashem n° 3011/11

Photo d'archive de Yad Vashem n° 2791/7

Photo d'archive de Yad Vashem n° 1597/235

Photo d'archive de Yad Vashem n° 39BO2


Photo d'archive de Yad Vashem n° 4064/114




Chaque objet porte une étiquette indiquant son numéro de catalogue et sa valeur monétaire. Sur la route de Berlin, le train est saisi par les troupes américaines et cinq de ces sacs sont transférés au Ministère italien du Trésor. Ce dernier expose apparemment les objets pour permettre leur identification, mais les objets finissent par réintégrer l’entrepôt de la cave du Trésor, où ils vont rester pendant près de 56 ans, jusqu'à ce que leur existence soit redécouverte en 2001. Le gouvernement italien accepte alors de restituer ces objets spoliés à la communauté juive de Trieste, qui décide de faire don de 50 d'entre eux à Yad Vashem afin qu'ils soient exposés dans le musée.
Collection d'objets de Yad Vashem. Don de la communauté juive de Trieste présidée par Natan Wiesenfeld


Le jour où Lili et sa famille furent forcées de quitter leur maison à Târgu-Mureş et de s'installer dans le ghetto, Rivka, la mère de Lili, comprit qu'elle ne pourrait plus prendre soin des cheveux de sa fille, alors âgée de 12 ans et dont les cheveux n'avaient jamais été coupés. Elle coupa donc les deux belles longues tresses de Lili et les confia à ses voisins.Six semaines plus tard, Lili et sa mère furent assassinées à Auschwitz.
Collection d'objets de Yad Vashem
Don de Yizhak Hirsch, Kiryat Haim, Israël


Musée d'art de la Shoah, Yad Vashem, Jerusalem

Les Juifs reçoivent l’ordre de se rassembler en un lieu donné, généralement près d'une gare et de n'emporter que quelques effets personnels. Durant l'Aktion, toute personne qui manque à l’appel ou qui se laisse distancer par le reste du groupe est abattue. À la gare, les Juifs sont chargés dans des wagons à bestiaux bondés et sans ventilation adéquate. Les wagons sont fermés de l'extérieur et les Juifs y restent entassés pendant des journées entières, sans nourriture ni eau, jusqu'à leur arrivée à destination. Beaucoup succombent du fait des conditions de transport épouvantables.
La puissance du mécanisme meurtrier déployé à travers l'Europe repose sur divers mensonges et tromperies. On fait croire aux Juifs polonais que les « éléments improductifs et non essentiels » seront envoyés à l’Est pour y travailler et on raconte aux Juifs d'Europe occidentale qu'ils seront transférés vers des localités à l'Est. La machine à tuer s'abat sur les grandes villes comme sur les petites communes et l'Aktion s'y poursuit pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines. Les Allemands commencent par déporter les couches les plus faibles de la population (pauvres, réfugiés). Les autres s'accrochent à l'illusion qu'on ne s'en prendra pas à eux. Après les premières vagues de déportation, les étapes suivantes se succèdent, jusqu'à la liquidation totale.
Différents facteurs permettent d'expliquer la réaction des Juifs face à ce projet qui leur est brutalement imposé. Au cours des années précédant les opérations d'extermination, les nazis font tout ce qui est en leur pouvoir pour épuiser et affaiblir les Juifs, paralyser leur volonté, les dépouiller de leur dignité humaine, anéantir leur capacité à s'organiser et les isoler du monde extérieur. En effet, l'omniprésence de la faim et le sentiment que la mort les guette constamment amoindrissent la résistance de ces foules ghettoïsées et restreignent leur capacité à fédérer leurs énergies. Désormais, les Juifs ne se préoccupent plus que des problèmes les plus urgents – sauver les membres de leur famille, trouver du pain et répondre aux besoins de leurs corps, qui implorent chaleur et nourriture.
Les Aktionen portent aux Juifs un coup fatal, empêchant la mise sur pied d'un quelconque projet d'autodéfense de grande envergure. Les rumeurs au sujet des camps d'extermination sont généralement accueillies avec scepticisme, la logique ordinaire et la raison humaine refusant la possibilité même d'accorder du crédit à leur contenu. L'Allemagne nazie parviendra à tromper les masses, littéralement, jusqu’à la dernière minute.