A propos des Justes parmi les Nations

L’attitude envers les Juifs durant la Shoah oscille principalement entre indifférence et hostilité. La majorité des gens demeurent passifs alors que leurs voisins de toujours sont arrêtés, déportés ou tués ; certains collaborent avec les meurtriers ; nombreux sont ceux qui bénéficient de l’expropriation des biens juifs.Dans un monde en proie à un total effondrement moral, une petite minorité, les Justes parmi les Nations, fait preuve d’un courage extraordinaire pour défendre les valeurs fondamentales de l’humanité, se démarquant radicalement du courant...

Cacher des Juifs sous son toit ou dans sa propriétéDans les zones rurales d’Europe de l’Est, des cachettes ou des bunkers, comme on les appelait alors, sont creusés sous les habitations, les étables, les granges, pour mettre les Juifs à l’abri des regards. Outre la menace de mort qui pèse sur les Juifs, les conditions de vie dans ces endroits obscurs, froids, étouffants et bondés où ils doivent passer de longues périodes sont très difficiles. Les sauveteurs, qui vivent également dans la crainte d’être découverts, se chargent de les nourrir – tâche...

L'Allée des Justes parmi les Nations est inaugurée à l'occasion de la Journée du souvenir de la Shoah, le 1er mai 1962. Le gouvernement israélien est représenté par Golda Meir, alors ministre des Affaires étrangères et les onze premiers arbres sont plantés le long de l'allée menant à la Crypte du souvenir, sur la colline dénudée du Mont du souvenir. Les arbres sont mis en terre par des sauveteurs venus de différents pays et par les Juifs qu'ils ont sauvés et qui sont devenus leurs hôtes en Israël.Dans son discours, Golda Meir déclare que « le peuple juif...

Dans les premiers temps, des arbres étaient plantés par certains des Justes, ou par leurs familles, sur le Mont du souvenir. Aujourd’hui, leurs noms sont gravés sur les murs du jardin des Justes.

Un sauvetage collectif unique en son genre eut lieu dans le village néerlandais de Nieuwlande. En 1942 et 1943, les habitants du village décident que chaque foyer cachera une famille juive ou au minimum un Juif. Etant donné la nature collective de l’opération, le village ne court pas de grand danger : tous les habitants du village étant complices du « crime », ils n’ont pas à craindre d’être dénoncés. Les 117 habitants du village seront tous reconnus comme « Justes parmi les Nations ».Johannes Post et Arnold Douwes font...

Dans la plupart des cas les sauveteurs et les personnes sauvées étaient issus de milieux totalement différents et avaient très peu de choses en commun. Toutefois, la décision des sauveteurs d’assumer l’entière responsabilité de la survie des parias juifs d’une part et la dépendance absolue des Juifs vis-à-vis de leurs bienfaiteurs d’autre part, ainsi que l’éprouvante réalité de la vie dans la clandestinité, contribuèrent à créer des liens étroits entre les Justes parmi les Nations et leurs protégés. Le souvenir du sauvetage – de cette expression...