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Collection d'objets de Yad Vashem


Collection d'objets de Yad Vashem


Collection d'objets de Yad Vashem


Musée d'art de la Shoah, Yad Vashem, Jerusalem


Musée d'art de la Shoah, Yad Vashem, Jerusalem

Moins de quinze jours plus tard, Dachau, le premier camp de concentration nazi, est ouvert à côté de Munich. Il devient un lieu d'internement pour les Juifs allemands, les communistes, les socialistes et les libéraux – tous ceux que le Reich considère comme ses ennemis. Il servira de modèle pour le réseau de camps de concentration qui sera établi plus tard par les nazis.
L'Allemagne nazie exploite la main d’œuvre des peuples occupés dès le début de l'Occupation. Plus de 14 millions de personnes et de 2,5 millions de prisonniers de guerre sont transportés en Allemagne pour y travailler.
Les Juifs sont asservis et internés dans un vaste réseau de camps de travaux forcés à travers toute l'Europe, sur le territoire du Reich, à l'Ouest et surtout à l'Est. Un nouvel objectif a été défini par le Bureau central de l'administration et de l'économie SS : l'exploitation des prisonniers des camps de concentration, qui sont envoyés dans des centaines de camps de travail pour servir la machine de guerre allemande.
L’envoi des Juifs aux travaux forcés ne signifie pas qu’il y ait eu un changement dans le projet global d'extermination. Les besoins économiques et la prolongation de la guerre ont engendré la nécessité d'utiliser les Juifs comme main d’œuvre. Il ne s’agit toutefois que d'un contretemps temporaire dans le processus d'extermination – devenue extermination par les travaux forcés. Le nom d’« extermination par le travail » sera donné à ce « compromis » entre ceux qui appellent à l'extermination immédiate et ceux qui veulent exploiter la main d’œuvre juive jusqu'au bout.
En dépit des revers militaires allemands et de l'imminence de la victoire alliée, le réseau de camps continue à opérer jusqu'à la chute définitive du Troisième Reich et la fin de la guerre. A ce stade, les derniers Juifs d'Europe – hormis le petit nombre de ceux qui vivent cachés sous de fausses identités, dans les forêts et dans des cachettes ou à l'intérieur du territoire soviétique – sont incarcérés dans des camps de concentration et de travail.